Année 1789 – Dans l’Ouest de la France, comme dans l’ensemble du pays, la Révolution est accueillie avec enthousiasme. Chacun place beaucoup d’espoirs dans les réformes annoncées.
1790-1791 – Les révolutionnaires font table rase du passé. Tout ce qui évoque l’Ancien régime est aboli. Pour assainir les finances du royaume, ils nationalisent les biens du clergé et entendent par conséquent réorganiser l’Église de France. Ce faisant, ils brisent la relative unanimité de la population, sans pour autant enrayer la crise économique dans laquelle s’enfonce le pays.
1792 – Une minorité extrémiste a évincé les modérés du pouvoir. Le roi, dernier rempart face aux dérives, est abattu. La République est proclamée.
1793 – Dans leur fuite en avant, les révolutionnaires ont déclaré la guerre aux puissances européennes, afin de démasquer leurs ennemis. Pour y faire face, ils ordonnent une levée massive de soldats, ce qui met le feu aux poudres.
L’Ouest se soulève en mars. Assez dégarni de troupes, le territoire au sud de la Loire (la Vendée insurgée, étendue sur 4 départements : sud-ouest du Maine-et-Loire, nord de la Vendée, nord-ouest des Deux-Sèvres, sud de la Loire-Atlantique) tombe aux mains des insurgés qui s’emparent des villes. Leur échec devant Nantes (29 juin) met fin à leurs conquêtes.
La Convention vote l’extermination de la Vendée le 1er août 1793 et envoie une armée organisée pour écraser les rebelles.
L’offensive commence en septembre. Malgré une série de victoires, les insurgés perdent du terrain et doivent battre en retraite à Cholet (17 octobre). Acculés à la Loire, ils entament un périple vers la Bretagne et la Normandie, qui s’achève en désastre le 23 décembre.
1790-1791 – Les révolutionnaires font table rase du passé. Tout ce qui évoque l’Ancien régime est aboli. Pour assainir les finances du royaume, ils nationalisent les biens du clergé et entendent par conséquent réorganiser l’Église de France. Ce faisant, ils brisent la relative unanimité de la population, sans pour autant enrayer la crise économique dans laquelle s’enfonce le pays.
1792 – Une minorité extrémiste a évincé les modérés du pouvoir. Le roi, dernier rempart face aux dérives, est abattu. La République est proclamée.
1793 – Dans leur fuite en avant, les révolutionnaires ont déclaré la guerre aux puissances européennes, afin de démasquer leurs ennemis. Pour y faire face, ils ordonnent une levée massive de soldats, ce qui met le feu aux poudres.
L’Ouest se soulève en mars. Assez dégarni de troupes, le territoire au sud de la Loire (la Vendée insurgée, étendue sur 4 départements : sud-ouest du Maine-et-Loire, nord de la Vendée, nord-ouest des Deux-Sèvres, sud de la Loire-Atlantique) tombe aux mains des insurgés qui s’emparent des villes. Leur échec devant Nantes (29 juin) met fin à leurs conquêtes.
La Convention vote l’extermination de la Vendée le 1er août 1793 et envoie une armée organisée pour écraser les rebelles.
L’offensive commence en septembre. Malgré une série de victoires, les insurgés perdent du terrain et doivent battre en retraite à Cholet (17 octobre). Acculés à la Loire, ils entament un périple vers la Bretagne et la Normandie, qui s’achève en désastre le 23 décembre.

Carte de la Vendée Militaire
1794 – À présent débarrassés de l’armée vendéenne, les révolutionnaires peuvent mettre en œuvre leur plan d’extermination. Protégé de Robespierre, le général Turreau en est chargé. Ses troupes, les Colonnes infernales, déferlent sur la Vendée, semant partout la mort et l’incendie. Les comptes rendus des généraux républicains sont implacables de vérité sur les massacres qu’ils commettent. Traumatisés par ces crimes, les Vendéens survivants reprennent les armes et parviennent à contrer la marche des Colonnes.
Turreau est destitué en mai 1794. Robespierre a éliminé ses derniers rivaux (Danton et ses partisans) et n’a plus besoin de la Vendée pour imposer la Grande Terreur. La Révolution, qu’il a poussée à son extrémité, finit par le détruire lui-même, en juillet.
1795 – Les Vendéens se sont réorganisés et repris possession de leur territoire. Incapable de les mater, les républicains concèdent une paix favorable à leurs adversaires. Pour un temps seulement, car la reprise en main des armées par le général Hoche aura raison des derniers combattants royalistes en 1796.
La Vendée ne s’est pas soulevée contre la Révolution, mais contre la dérive totalitaire de la Révolution ; elle ne s’est pas soulevée pour rétablir l’Ancien régime, mais pour défendre ses prêtres persécutés. Pour preuve, en recouvrant leur liberté religieuse, accordée en 1801 par Bonaparte, les paysans ne reprendront plus les armes. Les tentatives de soulèvement de 1799, 1815 ou 1832, n’auront en effet jamais l’envergure de l’insurrection de 1793.
Plus que les combats héroïques de la Grande Guerre, ce sont les massacres indicibles de 1794 qui ont forgé l’identité de la Vendée. Une identité attaquée depuis plus de deux siècles par les tenants de la Révolution, pour lesquels la mémoire du génocide vendéen reste une tache indélébile.
Turreau est destitué en mai 1794. Robespierre a éliminé ses derniers rivaux (Danton et ses partisans) et n’a plus besoin de la Vendée pour imposer la Grande Terreur. La Révolution, qu’il a poussée à son extrémité, finit par le détruire lui-même, en juillet.
1795 – Les Vendéens se sont réorganisés et repris possession de leur territoire. Incapable de les mater, les républicains concèdent une paix favorable à leurs adversaires. Pour un temps seulement, car la reprise en main des armées par le général Hoche aura raison des derniers combattants royalistes en 1796.
La Vendée ne s’est pas soulevée contre la Révolution, mais contre la dérive totalitaire de la Révolution ; elle ne s’est pas soulevée pour rétablir l’Ancien régime, mais pour défendre ses prêtres persécutés. Pour preuve, en recouvrant leur liberté religieuse, accordée en 1801 par Bonaparte, les paysans ne reprendront plus les armes. Les tentatives de soulèvement de 1799, 1815 ou 1832, n’auront en effet jamais l’envergure de l’insurrection de 1793.
Plus que les combats héroïques de la Grande Guerre, ce sont les massacres indicibles de 1794 qui ont forgé l’identité de la Vendée. Une identité attaquée depuis plus de deux siècles par les tenants de la Révolution, pour lesquels la mémoire du génocide vendéen reste une tache indélébile.

Le Massacre des Lucs-sur-Boulogne, vitrail de l'église paroissiale